Cixi Admin
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| Sujet: OU VOIR DE LA BD ? Mar 10 Mar - 21:04 | |
| Où s'k'on peut-y en voir de la BD pardi ? Quelques infos sur les festivals et autres expos qu'il peut y avoir ....... | |
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Cixi Admin
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| Sujet: Re: OU VOIR DE LA BD ? Mer 11 Mar - 1:01 | |
| Il y a actuellement une exposition au Louvre sur la Bande-Bessinée : "Le Louvre invite la Bande-Dessinée". Késako : Le Louvre vu pas des auteurs de BD. Objectif : Créer un lien entre la BD et des oeuvres du passée, et revisiter la notion même de musée. On dépoussière le musée et on expose en même temps des planches et les techniques des différents auteurs. Quand : Depuis le 22 janvier jusqu'au 13 avril. Voici le lien : Le Louvre s'ouvre à la BD | |
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Cixi Admin
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| Sujet: Re: OU VOIR DE LA BD ? Dim 5 Avr - 16:29 | |
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Cixi Admin
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| Sujet: Re: OU VOIR DE LA BD ? Dim 31 Mai - 16:57 | |
| Hergé, enfin, a son musée ! 26 mai 2009 Le 2 juin prochain, le Musée Hergé ouvrira ses portes. Un écrin moderniste conçu par l’architecte français Christian de Portzamparc disposant d’un patrimoine exceptionnel : celui du génie qui fonda l’école belge de bande dessinée. Mais hélas, la communication maladroite de Moulinsart, une fois de plus, gâche la fête.
Fanny Rodwell, la seconde épouse et légataire universelle d’Hergé peut s’estimer heureuse. En dépit des commentaires narquois qu’ont essuyés, depuis près de vingt ans, elle et son époux, Nick Rodwell, le musée est là. On avait tout dit à son propos : que c’était une chimère qui ne sortirait pas de terre, un projet mégalomaniaque du nouvel époux de Fanny dont on fustigeait aussi bien l’incompétence que la rapacité.
Avec la sortie prochaine en 2010, des films de Spielberg et Jackson, Rodwell pouvait s’apprêter à jouir de son triomphe. L’inauguration aura lieu ce soir en présence de toutes les huiles politiques belges (nous sommes en période électorale…) et quelques tintinologues triés sur le volet.
Une passerelle mène au Musée Hergé
Mais déjà, la polémique est là, en raison d’erreurs de communication répétées qui approfondissent davantage encore le fossé entre Moulinsart, Nick Rodwell et les journalistes.
Ces derniers étaient invités ce lundi par la société qui gère les droits de Tintin à une visite de presse. Il leur a fallu en préalable venir en voiture (une demi-heure depuis Bruxelles, plus une demi-heure pour le parking ; une heure en train de Bruxelles, plus un quart d’heure sur un parcours mal flêché en ville).
Des verrières en forme de case de BD
D’entrée, une polémique
La journée commence par une conférence de presse. On sent la fébrilité. Tout n’est pas encore calé, les abords du bâtiment comportant quelques terrassements. Au moment où l’équipe qui dirige le musée parle aux journalistes, les scénographes, en salle, règlent les derniers détails. Rien de plus normal : l’ouverture officielle ne se fait que la semaine prochaine.
Joost Swarte, « scénariste » du musée, Laurent de Froberville, son directeur, Robert Vangénéberg, qui en porta le projet, et Walter De Toffol, l’homme qui en a conduit le chantier, étaient là, face aux journalistes, une soixantaine environ, venus de tous les horizons. Les intervenants se présentent, expliquent leur degré d’implication dans le projet. Joost Swarte en particulier raconte avec un luxe de détails les contraintes de la conservation. Les premiers mots expriment la satisfaction.
Mais très vite, un journaliste de la télévision suédoise, M. Rolf Fredriksson interpelle le quatuor : « Je veux signaler avant toute chose l’incompétence et la mesquinerie de l’équipe de communication de Moulinsart, dit-il. Nous sommes invités à couvrir cette inauguration ; mon équipe et moi-même venons de Suède : cameraman, preneur de son, monteur… Et arrivés ici, sans qu’on ait été prévenus à aucun moment, ni dans le dossier de presse, ni dans les échanges avec les attachés de presse, nous apprenons qu’il nous est interdit de filmer et de prendre des photos dans l’enceinte du musée ! Comment peut-on couvrir une information convenable dans ces conditions ? Est-ce que Moulinsart va me rembourser le déplacement et les heures de travail de l’équipe de télévision que j’ai mobilisée pour venir jusqu’ici ? »
Robert Van Généberg répond maladroitement, ou plutôt, il répond à côté de la plaque. Un déni qui, auprès des journalistes, passe pour de l’arrogance. Aussitôt, une vingtaine d’entre eux se lève et décide de quitter les lieux devant les responsables médusés.
Moins vertueux que nos collègues, toujours dans le désir de renseigner nos lecteurs, nous décidons de rester. Devant l’unique ascenseur qui mène aux étages, des photographes sont arrêtés. On leur demande de laisser les appareils photos au vestiaire. Le contrôle des sacs voire, qui sait ? la fouille au corps, ne sont pas loins. Là encore, des journalistes s’insurgent et tournent les talons. « Vous verrez ce que j’écrirai dans le journal demain ! », vocifère un journaliste français.
L’interdit est d’autant plus absurde que les arguments ne tiennent pas. La conservation des œuvres ? Tout journaliste bien né sait qu’il faut photographie sans flash dans un musée. Dans ce cas, jamais l’œuvre ne peut-être affectée. Quelques heures plus tard, face aux caméras de RTL-TVI, Nick Rodwell, qui n’était pas là au moment de l’esclandre, confirme que les vraies raisons sont « marketing ». Le directeur du musée nous le confirme : « On n’a pas voulu dévoiler la mariée. ». C’est absurde.
Par ailleurs, si les visiteurs ne peuvent entrer avec un appareil photo, eux, en revanche, sont filmés. Des caméras discrètes sont présentes dans toutes les salles !
Allez visiter sereinement un musée suite à cela !
Un vaisseau « Feng-Shui »
Mais bon, on y va. La construction de Christian de Portzamparc s’organise en huit salles et deux niveaux reliés par deux passerelles et un escalier. Elle est traversée par une colonne à damiers noir et blanc qui abrite un ascenseur qui fait monter d’emblée les visiteurs au deuxième étage. Il est organisé de volumes syncopés aux couleurs pastels, parfois rythmées par des traits que l’on reconnaît être d’Hergé. Ce n’est pas d’une modernité ébouriffante, et c’est parfois bancal. L’espace est néanmoins reposant, semblant obéïr aux préceptes du Feng-Shui, très hergéen en somme.
La première salle est chronologique et brosse en 22 documents et 4 vitrines toute la carrière d’Hergé. Les documents sont évidemment exceptionnels : la première planche de Tintin au Pays des Soviets, une séquence majeure du Lotus bleu, la couverture splendide d’On a marché sur la lune… Les « scénaristes » [1] se sont réservés quelques morceaux de bravoure sans oublier de montrer l’imprimé, journaux et albums, au cœur du processus créatif.
La deuxième salle insiste sur la diversité de l’œuvre du créateur et sur le fait qu’on ne peut la réduire au seul Tintin. On y découvre un Hergé (excellent) illustrateur, publicitaire, graphiste ; ainsi que ses autres créations : Quick & Flupke, Jo, Zette et Jocko, et les différentes versions de publication, du Petit Vingtième à Cœurs Vaillants ou Le Journal de Tintin.
La troisième salle fait un focus sur les dizaines de personnages de l’univers de Tintin : de la Castafiore à Rastapopoulos.
La quatrième s’intéresse aux sources cinématographiques de Tintin et la confrontation de certaines séquences de films célèbres de Laurel et Hardy ou des Marx Brothers avec certains gags hergéens laisse pantois de similitude.
Un escalier pourvu d’un lustre aux mille gemmes habitées des personnages de Tintin vous fait descendre dans la cinquième salle intitulée le « laboratoire » où l’œuvre d’Hergé est confrontée à ses sources scientifiques : La fusée d’ On a marché sur la Lune, le sous-marin du professeur Tournesol, etc. sont exposés avec les croquis préparatoires et les différents échanges d’Hergé avec des scientifiques.
Le voyage est le thème de la sixième salle. Un « Musée imaginaire » des grandes civilisations auxquelles Hergé s’est intéressé.
La septième salle –la plus décevante- met en évidence les collaborateurs du studio : de Jacobs à Bob De Moor, de Jacques Martin à Roger Leloup, en passant par une petite coloriste du nom de Fanny Vlaminckx, qui sera bien l’épouse de Georges Remi. L’intérêt réside dans les versions successives des mêmes albums de Tintin, parfois plusieurs fois « remastérisés. »
La huitième salle enfin, pompeusement intitulée « La gloire d’Hergé » insiste sur son rayonnement, rassemble les témoignages d’admiration signés De Gaulle, Bernard Pivot ou Michel Serres. Une énumération qui tient parfois du name dropping. Il n’est pas jusqu’au Dalaï Lama qui ne soit pas montré lisant un album de Tintin au Tibet !
Une salle enfin est entièrement consacrée au Lotus bleu pour raccrocher le programme du musée à l’événement Europalia dont la Chine est l’invitée cette année.
Le Musée Hergé : Un espace Feng-Shui
Bref, une collection très riche de plus de 300 originaux, montrés dans un parcours finalement confus où les pièces exceptionnelles sont insuffisamment mises en valeur, dans une scénographie sans surprise. La « patte » de l’esthète Swarte est très peu présente, tandis que le travail des savants est effacé par des explications trop laconiques.
Une exposition temporaire faisant le « making of » du musée, une section qui a tout l’air d’avoir été conçue hâtivement, clôt la visite.
On se dit que c’est un commencement, qu’un musée évolue, que la magie d’Hergé finira par se déployer. Que les enfants, un peu oubliés, trouveront un jour leur place dans cet espace.
Mais l’impression du début n’est pas effacée. Comme si cette belle journée ensoleillée avait été gâchée par un orage.
Reportage photographique : Didier Pasamonik | |
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